jeudi 3 avril 2008

Le trouble comme fondement

Le trouble comme fondement

source : les pensées de Marianne

En France l'anti-féminisme se repère facilement chez quelqu'un.

L'anti-féministe mâle dira :

"Je n'ai rien contre les féministes, sauf les chiennes de garde (ou les radicales, tout groupe assimil à... Cf Pisano&co)


L'anti-féministe femelle dira :


"Je suis pour que la femme se libère mais je suis pas une féministe à la con, hein !?"

Quand vous entendez ça, vous savez qui est en face ou dans le texte. Des anti-féministes cachés qu'on reconnaît au hoquet dégoûté qu'ils ne peuvent pas s'empêcher d'avoir après avoir sorti le mot "féministe".

Je suis, mais pas. Trois pas en avant et dix en arrière.

A l'inverse un véritable féministe dira :

"Je suis féministe".

Et une véritable féministe dira :

"Je suis féministe".

Sans rien autour.

Volontairement.

Parce que le "rien" autour est important pour qui comprend l'enjeu féministe profondément.

Le rien est indispensable même.

Etre féministe, c'est poser ces 3 mots et refuser de se protéger avec autre chose, une fois qu'ils sont sortis de la bouche.

Assumer sa perte potentielle... Pour sa cause.

Ces 3 mots, sans rien d'autre autour pour assouplir, sont l'acte fondateur d'un féminisme. Ils sont aussi, les féministes le savent, les prémisses du combat.

Ces 3 mots ont une fonction précise : troubler. L'autre, la discussion, la situation, la société, en revendiquant son appartenance générique.

Est féministe celui par qui ce trouble arrive.

LES TROIS MOTS SONT LA PREMIÈRE CLÉ.

Celui qui ne se contente pas de ces 3 mots n'est pas féministe.

Celui qui refuse d'imposer le trouble en lui et dans l'autre n'est pas féministe.

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