dimanche 13 avril 2008

Handicap et citoyenneté

Handicap et citoyenneté Citoyenneté en institution

janvier 2007

par Jérôme Pellissier

sur http://jerpel.fr/spip.php ?article81

A lire sur le site d’Oasis magazine, un intéressant article de Gyslaine Jouvet : "Handicap et citoyenneté : Vivre sa citoyenneté en institution"

Les premiers paragraphes :

" Comment vivre sa citoyenneté en institution et quelle participation ? Comment celle-ci s’organise sur le terrain ? En quoi cette participation s’inscrit-elle dans une perspective de changement ? Surgissant tel le lapin du chapeau du magicien, voici que l’on redécouvre la citoyenneté et que l’on parle de démocratie de proximité. Belle interrogation cependant, mais la citoyenneté demeure quelque chose de bien abstrait pour la plupart des usagers des établissements sociaux et médico-sociaux qui n’ont jamais été réellement concernés par cela.

Des consultations réalisées par des professionnels auprès des bénéficiaires montrent le trouble causé par certaines questions qui s’avèrent difficiles, telles que celles qui concernent les droits des citoyens. Par exemple, à propos du droit de vote, une jeune adulte, résidant en foyer, déclare que c’est son père qui vote pour elle. Autre exemple : concernant le vote pour la représentation au conseil de la vie sociale, un usager fait remarquer avec pertinence qu’il n’y a pas de photocopie de la photo des candidats pour ceux qui ne savent pas lire.

Autrement dit, ne traite-t-on pas les usagers comme des enfants ? La personne handicapée n’est-elle pas sous représentée et engoncée dans un statut de mineur à vie. La vie institutionnelle a bien souvent entériné une coupure avec l’environnement et son univers culturel, encouragé un repli sur une micro-communauté, renvoyé en permanence l’usager à ses comportements et les professionnels à leur ressenti, cultivé l’intégration normative dans l’établissement, tout cela bien souvent au détriment d’une recherche de promotion sociale et d’accès à la cité. Comme si l’environnement faisait peur et comme si l’autonomie devait demeurer une éternelle intention.

Si on parle beaucoup de citoyenneté ici où là, il s’avère qu’elle demeure encore très conceptuelle et n’entraîne que rarement dans les faits de véritables formations à ce qu’est la vie publique. Néanmoins, la nécessité de la participation des usagers (qui concourt à leur vie citoyenne bien sur) est un principe généralement acquis, une conception rarement combattue. Pourtant les conditions de sa mise en oeuvre sont peu évoquées. Où commence la participation ? Quelles en sont les limites ? Par quelles pratiques concrètes se traduit-elle dans la vie quotidienne ? La mise en oeuvre de la participation dépend aussi du climat institutionnel et de l’expérience de coopération des équipes. C’est autour de ces questions, que je développerai mon propos. "

Lire la suite de l’article sur le site d’Oasis magazine.

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