samedi 2 février 2008

"Ni Pauvres, Ni Soumis", les handicapés veulent un revenu décent




"Ni Pauvres, Ni Soumis", les handicapés veulent un revenu décent

Reuters
Vendredi 1 février,

NANTES (Reuters) - Regroupées sous la bannière "Ni Pauvre, Ni Soumis", 45 associations nationales prévoient d'organiser le 29 mars une "marche sur l'Elysée" pour exiger de Nicolas Sarkozy un "revenu d'existence décent" pour les personnes handicapées.


De 20.000 à 30.000 personnes sont attendues place de la République, a dit lors d'une conférence de presse à Nantes le directeur de l'Association des Paralysés de France (APF) en Loire-Atlantique, Grégoire Charmois.

La structure est signataire du "Pacte interassociatif" du mouvement "Ni Pauvre, Ni Soumis", tout comme l'Association française contre les Myopathies (AFM), AIDES ou encore Vaincre la Mucoviscidose.

"Actuellement, l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est de 628 euros, et donc inférieure au seuil de pauvreté", a-t-il fait valoir. "Pendant la campagne des présidentielles, dans une interview au Parisien du 23 mars, Nicolas Sarkozy avait promis de l'augmenter de 25% en cinq ans. Mais elle n'a progressé que de 1,1% pour le moment".

"Une fois payée la pension alimentaire de mes deux enfants, mon loyer et ma mutuelle, il ne me reste plus que 25 euros à la fin du mois", témoigne dans son fauteuil électrique Jean-Pierre Chambon, un divorcé de 41 ans, bénéficiaire de l'AAH et sans emploi.

Les "Ni Pauvres, Ni Soumis" réclament une "réforme globale des ressources" pour les personnes handicapées afin de créer un revenu de remplacement au moins égal au smic brut. Une réforme dès le premier trimestre 2008 est souhaitée, pour qu'elle puisse entrer en application le 1er janvier 2009.

Avant la "marche sur l'Elysée" du 29 mars, des "actions-choc" sont prévues dans tous les départements de France. Le grand public est invité à signer un "pacte de soutien", sur le blog dédié www.nipauvrenisoumis.org


Le nom retenu est un clin d'oeil à celui du mouvement féministe "Ni Putes, Ni Soumises", lancé en 2003 par Fadela Amara, aujourd'hui au gouvernement. "Il y a eu pour elles un écho fort dans la société et on espère aujourd'hui avoir le même", veut croire Grégoire Charmois.

Guillaume Frouin

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