lundi 28 janvier 2008

Le droit au savoir - Historique de l'enseignement féminin

source : femmes-égalité
http://www.femmes-egalite.gouv.fr/se_documenter/operations_de_communication/datecles_4.pdf

Au XVIIIe siècle, la plupart des hommes estiment encore que les femmes doivent
être "éduquées" et non "instruites".


En 1836, l’enseignement primaire public pour les filles est autorisé. Mais l’enseignement féminin est surtout assuré par des institutions religieuses
soucieuses de former des épouses et des mères chrétiennes.

En 1880, lorsque les collèges de filles sont créés,
les matières "nobles" sont exclues de leurs
programmes (grec, latin, philosophie,
mathématiques…). Il faut attendre le XXe siècle
pour que de réels progrès aient lieu : l’accès au
baccalauréat en 1919 et l’unification des
programmes scolaires pour les filles et les garçons,
en 1924. La question de la mixité dans les
établissements scolaires se pose à partir des années
soixante mais sa mise en place se fera très
lentement.

Depuis vingt ans, les efforts portent sur
l’orientation des jeunes filles : elles réussissent
mieux leurs études que les garçons, pourtant elles
sont encore peu nombreuses dans les filières
scientifiques et technologiques qui sont porteuses
en matière d’emploi.
Favoriser aujourd’hui l’égalité entre les filles
et les garçons à l’école, c’est travailler contre
les inégalités professionnelles de demain
et pour une citoyenneté partagée.


1808 Les filles et les femmes sont interdites dans l’enceinte des lycées, nouvellement créés.

1836 L’ordonnance du 23 juin organise l’enseignement primaire pour les filles.

1838 Création de la première école normale d’institutrices.

1850 La loi Falloux oblige les communes de plus de 800 habitants à avoir une école primaire de filles (15 mars).

1861 Après avoir bataillé plusieurs années, l’institutrice Julie Daubié
est la première femme autorisée à se présenter au baccalauréat, qu’elle
obtient en l’ayant préparé seule.

1862 Création de l’enseignement professionnel féminin public et laïque par la
pédagogue Elisa Lemonnier.

1867 La loi Victor Duruy, par extension de la loi Falloux, crée des cours secondaires
publics pour les filles (10 avril).

1879 La loi Paul Bert rend obligatoire l’entretien par chaque département d’une
école normale d’institutrices (9 août).

1880 La loi Camille Sée organise l’enseignement secondaire féminin mais celui-ci
n’est pas sanctionné par le baccalauréat (21 décembre).

1881 Création de l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres.

1882 La loi Jules Ferry (28 mars) institue l’obligation d’instruction et la laïcité de l’enseignement primaire, pour les filles comme pour les garçons (cet enseignement était gratuit depuis juin 1881).

1900 La loi du 1er décembre ouvre le barreau aux
femmes : Jeanne Chauvin devient la première avocate.

1903 Marie Curie est la première femme à recevoir un prix Nobel, avec son mari, pour
leur découverte de la radioactivité. Après ce prix de physique, elle recevra, en 1911, le prix Nobel de chimie, et reste à ce jour la seule femme ayant reçu deux fois le prix Nobel.

1912 Création de l’École normale supérieure mixte pour l’enseignement technique, à Cachan.

1924 Les programmes de l’enseignement secondaire ainsi que le baccalauréat deviennent identiques pour les filles et les garçons(décret du 25 mars).

1930 Pour la première fois, une femme est admise à l’École centrale.

1937 Les femmes sont autorisées à enseigner le latin, le grec et la philosophie.

1938 Suppression de l’incapacité civile : les femmes peuvent s’inscrire à l’université sans l’autorisation de leur mari (loi du 18 février).

1972 L’École polytechnique devient mixte : huit femmes sont reçues et
l’une d’entre elles (Anne Chopinet) sera major de promotion.

1975 La loi Haby et ses décrets d’application organisent l’obligation de mixité dans
tous les établissements publics d’enseignement.

1984 Le secrétariat d’État chargé des Droits des femmes et le secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique signent une convention qui fait de l’orientation des jeunes filles vers les formations industrielles un de leurs objectifs prioritaires. En 1989, une seconde convention viendra renforcer leur collaboration.

1989 La loi d’orientation sur l’éducation rappelle la mission d’égalité de l’enseignement. Les établissements scolaires "contribuent à favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes".

1997 Le Rapport parlementaire au Premier ministre sur la représentation des femmes dans les livres scolaires souligne la persistance des stéréotypes et d’une présentation surannée des activités féminines.

2000 : Une convention interministérielle (entre le ministère de l'Emploi et de la
Solidarité, le ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche et le secrétariat d'État aux Droits des femmes et à la Formation professionnelle) est signée le 25 février afin de mettre en oeuvre une politique globale d'égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif.

Cette convention comporte trois séries de mesures :

• améliorer l’orientation scolaire et professionnelle des filles afin d’élargir leurs choix professionnels ;
• lutter contre les représentations stéréotypées des femmes et des hommes, en
intégrant la question du sexisme et la réflexion sur leurs rôles sociaux respectifs
dans les programmes scolaires ;
• promouvoir l’égalité, notamment à travers les matières obligatoires dans les
instituts de formation des maîtres (IUFM), et valoriser le rôle des femmes dans
l’enseignement et la recherche universitaire, ainsi que dans les programmes.

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