mardi 4 décembre 2007

"Ségolâtre" ? par Dandi

"Ségolâtre" ?
Publié le 12 juin 2007
par dandi (Mauvaise herbe blog)

source : http://www.archipelrouge.fr/spip.php?article201

En réponse à ceux qui justifient de taxer de "Ségolâtres" , terme on ne peut plus méprisant, ceux qui comme moi s’offusquent d’entendre encore de la part de ceux qui prétendent pourtant adhérer à ses choix politiques, des réflexions visant à remettre en question la compétence ou même la légitimité de Ségolène Royal telles que : "Son côté maîtresse d’école irrite" ; "sa syntaxe manque d’assurance" ; "elle ne maitrise pas tous les sujets" ; "son entêtement agace" ; "sa dureté inquiète" "sa froideur..." etc... Et je me garderai d’énumérer ici la longue procession de semonces concernant les détails de sa garde robe, ses postures corporelles etc...

Je répondrai :quel candidat aura eu à souffrir avant elle au sein du parti ce genre de passage au crible, cet examen si scrupuleux ,cette exigence si intransigeante pour ce qui concerne des considérations limitées à sa seule personne ? Lequel ??? Jamais nous n’aurons eu à entendre autant d’attaques sur la personne depuis que le candidat d’un parti majoritaire a été représenté par une femme !

Si les griefs avaient pour seule exigence de l’apostropher sur le terrain des idées, j’admettrais bien-sûr , sans nécessairement le partager, que certains justifient ici ou là de lui reprocher quelque insuffisance, erreur de stratégie etc...

Mais je compte encore une fois parmi les "illégitimes" militants, suspectés d’idolâtrie , parce que je refuse d’accepter ce traitement particulier dont fait l’objet Ségolène Royal , traitement particulier qu’elle doit essentiellement aux apriorismes de genre : "Le masculin est général, le féminin est particulier"

" Et tous les efforts de la candidate pour neutraliser cet « effet de genre » échouent et se noient dans l’infinie variété des commentaires des consommateurs. Il fut un temps où l’on disait : « le privé est politique ». Aujourd’hui, le politique est réduit au sentiment privé, au caprice individuel, au j’aime/ j’aime pas, au consumérisme et à la frivolité définitivement sexiste."

Enfin, je justifierai de la soutenir avec la plus grande véhémence, et peu importe la vraisemblance ou non des aspects contestés, à chaque fois que d’autres justifieront de l’attaquer sous des prétextes si léonins, inéquitables ! Est-ce que cela légitime de comparer mon soutien à de l’adoration ? Mon indocilité à admettre comme profitable ou d’un quelconque intérêt politique ce genre de vitupérations personnelles , fait-elle de moi une "Ségolâtre" ? Dans ce cas, ainsi soit-il... et que grand bien vous fasse !

J’ajouterai que le militantisme favorable à Ségolène Royal nous doit également l’avènement de cette étrange suffixation : "Ségo-lâtre" ! Existe t-il des Jospinlâtres ? Des Strausskahnlâtres ?...Bref !

Dandi

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