lundi 10 décembre 2007

Alphaville de Jean-Luc Godard : Poème cosmique...


Anna Karina
&
Eddie Constantine


Alphaville de Jean-Luc Godard : Poème cosmique...

Durée : 1h 40min.
Année de production : 1965

Visible sur Google dans son intégralité

Très pratique si votre lecteur DVD connaît des dérèglements...
Et puis pas de problème vis à vis de cette récente répression des fraudes
au service duquel le président de la Fnac vient d'être nommé par le président de la république...ami/e/s pirates je vous offre ce petit bijou, ce chef d'oeuvre cinématographique en toute légalité!

Inconditionnelle des répliques de ce film...je ne m'en lasse pas...

Il vous suffit de cliquer sur le lien, belle séance à vous...
http://video.google.com/videoplay?docid=-2648727779153972387
Sémaphore

glané sur Wikipédia :
Pendant son combat-dialogue contre Alpha 60, Lemmy Caution évoque Pascal « le silence de ces espaces infinis m'effraie » (Pensées), Nietzsche « Quel est le privilège des morts ? Ne plus mourir » (Le Gai Savoir), Bergson « je crois aux données immédiates de la conscience » (Essai sur les données immédiates de la conscience). Philosophie et poésie sont les deux formes de langue qui s'opposent au langage d’alpha 60. Ce combat est un combat de langage, deux langages s'affrontent. C'est la langue de la tradition contre la langue de la technique (Cf. la conférence Langue de tradition et langue technique, de Martin Heidegger).

Dans l’entretien avec le scientifique (Laslo Szabo), celui-ci dit qu'il est interdit de dire "pourquoi". Précisément parce que pourquoi, c'est le questionnement, c'est la liberté, c'est la philosophie et la poésie. Lorsque Lemmy Caution dit « Je suis un homme libre », le scientifique répond que cette réponse ne veut rien dire. Alpha 60 est la négation de la liberté. Alpha 60 ne dit pas "pourquoi", elle dit "parce que". "Parce que", c'est l'explication, la conséquence logique, c'est la nécessité, c'est la non-liberté ; "enregistrer, calculer, tirer des conséquences, c'est cela Alpha 60" explique le scientifique à Lemmy Caution. Pas de pourquoi : c’est aussi une allusion à Si c’est un homme de Primo Levi, dans lequel un SS affirme qu’ici (dans les camps d’extermination), il n’y a pas de pourquoi. Les allusions au système totalitaire nazi sont innombrables. Entre autres : lorsque Lemmy Caution prend l'ascenseur pour descendre au sous-sol où ceux qui ont exprimé des émotions sont exécutés, et appuie sur le bouton. Gros plan sur ce dernier affichant : "SS".

1 commentaire:

sémaphore a dit…

...et puis la toute dernière scène du film a sa primauté dans mon anthologie personnelle